Lignes ouvertes Février - Mars 2023
Insécurité à Antibes : il est urgent d'agir !
Dès lors que l’on évoque les questions de sécurité, tout est matière à polémique. C’est d’ailleurs bien là le problème qui a conduit notre pays à être confronté à un phénomène d’insécurité permanente, auquel doivent aujourd’hui faire face l’ensemble de nos concitoyens.
Depuis plusieurs années, le visage d’Antibes ne cesse de changer, et la cité des remparts n’est malheureusement pas épargnée par cette problématique d’envergure nationale. Début janvier, une dizaine de commerçants ont fait ainsi part de leurs inquiétudes et déploré « l’insécurité et la dangerosité » de la place De Gaulle. Un endroit selon eux « mal fréquenté », théâtre de scènes de violences répétées, et ce en plein coeur de ville…
À Antibes Juan-les-Pins, les faits divers sont désormais légion. Le 8 décembre, le bijoutier de la place Guynemer subissait son premier cambriolage en treize ans de boutique. Une effraction qui faisait suite à toute une série de vols dont ont été la cible différents commerces de la vieille ville durant l’automne, et qui a précédé d’autres incidents. Une tentative de braquage, d’abord, dans un autre magasin de joaillerie du centre-ville ; le cambriolage d’un restaurant libanais, ensuite, situé non loin de la place De Gaulle. Pour les Antibois, la colère a laissé place à la consternation et à la lassitude. Les forces de l’ordre sont, elles aussi, en proie à cette insécurité grandissante. L’été dernier, un agent de police municipale en civil, avec ses filles, a par exemple été agressé par un individu qu’il avait interpellé… sept ans plus tôt ! Plus récemment, un conducteur alcoolisé a foncé dans un véhicule de police après un refus d’obtempérer.
Enfin, les points de deal se multiplient, et les racailles ne se dissimulent plus. Les délinquants craignent de moins en moins nos policiers, et dégradent chaque jour un peu plus la vie des habitants de nos quartiers. Dans ce cadre, la réquisition de l’Appart’City du Chemin de Saint-Claude par la préfecture pour y loger vingt-cinq jeunes migrants, soi-disant « mineurs non accompagnés », ne peut qu'inquiéter un peu plus les Antibois. En effet, alors que les attaques sordides impliquant des clandestins se multiplient sans réelle réaction des pouvoirs publics, il est à craindre que ces flux d'immigration incontrôlés viennent alimenter encore davantage la délinquance dans notre commune, notre département et notre pays.
Il y a tout juste un an, Jean Leonetti avait refusé la motion portée par notre groupe au conseil municipal, implorant une augmentation des moyens policiers à Antibes Juan-les-Pins et le classement de la ville comme « secteur difficile » par le ministère de l'Intérieur. Depuis lors, la sécurité des Antibois n'a pourtant cessé de se dégrader. Notre demande reste donc aujourd'hui plus que jamais d'actualité.
Monique Gagean,
Françoise Vallot,
Daniel Foti